L’ortie, Urtica dioica ou urtica urens, est sûrement l’une des plantes sauvages les plus connues, et parfois des plus redoutées des promeneurs. En effet, elle court les fossés, les bords de chemins, les lieux proches des habitations humaines. Mais elle est impitoyable si par mégarde on s’en approche un peu trop. Ses piqûres proviennent de ses petits poils cassants situés notamment sur ses feuilles, pourvus d’un liquide très irritant.
Mais heureusement, l’association Incroyables Chemins vous propose de lui redonner ses titres de noblesse dans cet article, mais aussi par le biais de balades dans le Morbihan où vous pourrez la connaître et peut-être même réussir à l’aimer !
L’Ortie, une supère plante!
En plus de ses nombreuses propriétés, ce qui fait d’elle l’une des meilleures alliées de l’homme aussi bien pour son alimentation que pour sa pharmacie (voir plus bas), elle a beaucoup été utilisée pour ses fibres textiles (et encore aujourd’hui !) et pour conserver certaines denrées alimentaires et désinfecter, grâce à ses propriétés désinfectantes, conservatrices et nettoyantes.. Elle sert aussi à la fabrication d’un papier artisanal.
Comment la reconnaître?
L’ortie ou Urtica dioïca ou Urtica urens, se retrouve à l’état sauvage, près des habitations, des prés, au bords des chemins et des cours d’eau…
On reconnaît l’ortie à sa tige quadrangulaire et à ses feuilles dentées, opposées deux à deux, ces dernières étant munies de poils urticants. Ses fleurs mâles ou femelles sont très petites et se développent en grappes. Ses graines se disséminent facilement à la fin de l’été et font le bonheur des oiseaux!
Les rhizomes de l’ortie lui permettent de s’étendre et de coloniser les espaces.
Sa teneur en fer dépend du taux du sol, et donc dépendra de l’endroit où elle aura poussé. Par exemple, la teneur en fer sera plus importante à proximité des voies de chemin de fer. Mais prenez garde à l’endroit où vous la cueillez: choisissez un lieu loin de toute pollution, et assurez-vous qu’elle ne pousse pas sur un vieux décombre.
Comment peut-on l’utiliser?
En phytothérapie, l’ortie peut être utilisée pour ses feuilles, ses rhizomes et ses graines, et aussi ses jeunes pousses. Chaque partie présente des principes actifs et des intérêts différents.
Les feuilles, contiennent de nombreux minéraux (fer, calcium, magnésium, potassium, silicium, cuivre, zinc…), des vitamines (C, A, B2, B5,B6, E…), de la chlorophylle, des acides aminés, des flavonoïdes, etc… Elles ont des propriétés anti-inflammatoires, anti-rhumatismales, anti-anémiques, anti-oxydantes, toniques, hémostatique, anti-diabétique, reminéralisantes et alcalinisantes.
Les rhizomes, contiennent des lectines, des polysaccharides, des stérols,des acides gras… Elles ont des propriétés anti-inflammatoires des voies urinaires, possèdent une action sur les hormones masculines, sont diurétiques et améliorent la flore intestinale.
Les graines, sont considérées comme un super-aliment, riches en acides gras insaturés, en vitamines (C, B1, B2, B3, B6, E), et contiennent de nombreux minéraux (zinc, fer, cuivre, calcium, phosphore, magnésium…). Elles ont les mêmes propriétés que les feuilles, mais sont plus nutritives, elles possèdent des propriétés anti-cancéreuses (sur des études in-vitro), anti-prostatiques, anti-fongiques.
Les jeunes pousses, utilisées en gemmothérapie, en alcoolature ou tisane, permettent de reminéraliser et de régénérer l’organisme. Elles aident au maintien de la souplesse des articulations, des muscles et des tendons, stimulent le système immunitaire et permettent de maintenir la vitalité de l’organisme.
L’ortie est très intéressante en cures de 3 semaines. Elle peut être utilisée sous forme de macérat glycériné de jeunes pousse (gemmothérapie), en extrait de plantes fraiche, en tisane (évitez de monter l’eau à plus de 60 ° pour profiter de sa vitamine C et faites infuser 1/2 heure pour un résultat optimal), en poudre…etc
En cuisine, on peut utiliser les graines (qui ont un goût de noisette!) ou l’ortie réduite en poudre (cueillie avant la floraison). Mettez-la dans les salades, dans des pestos, dans un smoothie, un yaourt ou encore mélangée au sel… Il est préférable de récolter les 4 ou 6 premières feuilles, plus tendres. Il est également conseillé d’ajouter un corps gras à la recette, afin d’enrober les pointes de silice restées entières.
Ne pas confondre l’ortie et le lamier blanc!
Le lamier blanc ou Lamium album, ne fait pas partie de la même famille botanique et ne possède pas les mêmes propriétés. L’apparence entre l’ortie et le lamier banc est très proche. Le lamier se différence toutefois par l’absence de poils urticants et ses fleurs plus importantes et blanches.